J'ai profondément aimé et admiré le Docteur Cuaz, c'est un homme qui m'a enseigné la vie, dont le regard sur le monde me manquera. Il cultivait l'esthétique, l'élégance et le raffinement. C'était un médecin de campagne constamment en avance sur son temps. Il m'a rappelé que la médecine est un art et non une science, il etait le digne heritier des intercesseurs entre le monde des dieux et le monde des hommes. Il s'était formé tout au long de sa vie et avait récemment passé avec succès un examen en luminotherapie en Suisse. Le doute était son compagnon, la recherche de la vérité, sa quête. Repose en paix mon ami, tu as remplis ton office sur terre en sauvant des vies, en accompagnant vers la mort avec la plus grande humanité. Il avait du panache, de l'humour, il possédait l'art de raconter les histoires notamment celle où il avait été invité à la chasse dans la Sarthe alors qu'il n'en était pas friand et qu'il avait fini par tuer le chien de ceux là même qui l'avaient invité (j'ai raconté cette histoire mille fois tellement elle m'a fait rire).