Maria LAURENT

Nanette

Une fois encore tu nous réunis non pas cette fois-ci pour un bon repas généreux comme tu savais nous régaler dans la joie et les rires mais pour te dire au revoir .

Petit bout de femme tu as vécu tant de choses , d’une enfance intrépide à la Tour du pin puis à Cannes où ta bonne humeur et ta gentillesse t’ont fait apprécié de ton quartier de la Presqu’ile .

Quartier que tu as sillonné élégante avec tes chiens lors de longues promenades alibis a de grandes conversations et de plaisanteries avec les voisins et commerçants ou encore fière et rayonnante de bonheur ta petite fille Amandine à la main rentrant de l’école avec un goûter confectionné par tes soins.

Intrépide à la Tour du pin tu aimais nous raconter comment inconsciente tu défiais sur le vélo dérobé à ton père le couvre feu imposé par l’occupant mais aussi comment courageuse tu le ravitaillais lui qui se cachait dans le maquis.

Tu nous racontais aussi tes chamailleries à l’école ou tu n’hésitais pas à corriger les filles qui se moquaient parfois de toi et de tes origines italiennes.

Nostalgique Tu nous décrivais les longues balades à vélos avec tes frères Florent et Coco et les amis de la rue d’Italie ainsi que la maraude dans les arbres fruitiers sous les yeux des paysans qui complices vous laissaient faire ou vous chassaient gentiment pour la forme.

Malheureusement la maladie est venue te séparer de ta famille pour des soins loin des tiens qui toujours s’activaient pour te voir dès que c’était possible.Yolande et la mémé faisant des heures de bus pour une visite.Mais tu n’as jamais baissé les bras et tu as guéri.

Tu te souvenais avec malice de ta rencontres avec papa dans son beau pull-over jaune et le coup de foudre lorsque tu l’as rencontré dans une soirée lors de son retour de la guerre d’Algérie . Cette anecdote faisait fondre de rire Marie France.

Puis ce fut la venue du petit bonhomme que je suis .
Nous avons vécus alors des années de parenthèse enchantée à Vienne, années merveilleuses et privilégiées de bonheur pendant 20 ans dans cette belle maison que tu entretenais avec passion où tu recevais familles, amis lors de barbecues ou de soirées que tu orchestrais de main de maître.

La porte était toujours ouverte à mes amis aussi qui n’hésitaient pas à se confier à toi et à plaisanter avec toi alors que nous étions étudiants .

Mais après la maladie le malheur t’a frappé une nouvelle fois . Papa décède et tu as dû te battre pour nos droits face à des hommes en gris que tu recevais à la maison quelques mois auparavant à Vienne lors de dîners officiels.

Ta vie n’a pas été un long fleuve tranquille et tu as surmonté toutes ces épreuves avec une combativité et une force surprenant tout le monde, on te pensait indestructible face aux maladies qui ne t’ont pas épargnées jusqu’à ce jour où pour la première fois de ma vie j’ai pleuré à cause de toi.

Fatiguée tu nous a quitté au petit matin du 01 octobre, après de nombreuses défaites la maladie a fini par gagner.

Fini ton grand sourire et ces instants de rigolade finis les belles tablées réunissant famille et amis . Finis l’amour et tendresse que tu cachais par pudeur car tu n’avais pas à nous dire que tu nous aimais …tu nous le prouvais .

Restent les souvenirs de ton sourire de ta gentillesse de ton élégance et de ta générosité et de l’amour que tu nous a prodigué.

Le souvenir de ta complicité avec nous , Amandine ta vie , la famille avec un grand F car elle était précieuse pour toi tes frères et sœurs beau-frère belles sœurs les cousins et amis

Tu n’es plus où tu étais mais tu est partout où je suis . Tu vas nous manquer ma petite Nanette mais nous t’évoquerons toujours avec sourire et tendresse et ton sourire et ta bonne humeur restent à jamais gravés dans nos mémoires.

Sincères condoléances de notre part. Toutes nos pensées vont vers vous deux pour ce moment difficile.

On vous embrasse. De la part de Tamara, Patrice, Augustine et Barnabé Simon Mongiraud.

Maria, tu vas nous manquer.
Elle ne sera plus là " Ma tante de Cannes" comme disait Véronique.
Tu étais solaire, toujours pétillante et de bonne humeur.
Tu laisses Eric et Amandine continuer sans toi. Il leur faut du courage maintenant pour surmonter cette épreuve.
Nous serons avec eux s'ils le désirent pour continuer ensemble.

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Maria. Toutes mes condoléances à Eric et Amandine. Mes pensées vous accompagnent dans ce moment difficile.

Sincères condoléances avec toute mon amitié,maurice

Fils unique, je sais ce que ce statut veut dire, Eric.
Au fil des années, Je n'ai fait que croisé ta maman, dans de courts échanges; mais avec l'expérience, et bercé par les mes propres valeurs familiales, j'ai compris quelle femme, quelle mère, et quelle épouse, ta maman était.
Amandine, ce dont tu as hérité, notamment de ta grand-mère, ce sont des principes, et des traits de caractère, qui font de toi, une jeune femme à l'avenir tout tracé.