Philippe HOYON

Papa était la personne au monde qui me faisait le plus rire. J’étais surement son meilleur public, et il le savait. Il était toujours très juste et subtil dans ses blagues. Il maîtrisait ça à la perfection. Et j’adorais cette qualité chez lui.

J’aimais sa façon de refaire le monde. Il avait toujours une idée, une théorie ou une solution à proposer, et il pouvait en discuter pendant des heures, avec une passion qui donnait envie de l’écouter. Même lorsqu’il était déjà l’heure d’aller se coucher.

Que ce soit ma famille, ses proches ou mes amis, tous me disaient qu’ils adoraient passer des soirées avec lui, à rire avec lui, à échanger sans fin avec lui. Et ceux qui ne le connaissaient pas me disaient qu’ils auraient aimé pouvoir le rencontrer.

J’aimais aussi sa volonté de toujours avoir raison, lorsqu’il avançait quelque chose de faux, il ne lâchait rien, il voulait avoir raison - sur la politique par exemple - et très souvent, sa logique à lui finissait par nous faire sourire.

J’ai aussi de nombreux souvenirs avec lui, au domaine, ou dans ses boutiques de fleurs par exemple, je me souviens l'avoir aidé à vendre du muguet ou des sapins. Les fleurs, c’était sa plus grande passion. La décoration aussi, il adorait transformer un lieu à sa manière, avec un sens du détail qui rendait chaque espace unique, chaleureux et à son image. Je suis fier d’avoir hérité de cette même passion.

Je terminerai en le remerciant de m’avoir permis de réaliser l’un de mes plus grands rêves, en m’ouvrant les portes de Paris, il savait à quel point j’avais envie d’y vivre quand j’étais jeune. Et avec Monique, il m’a aidé à concrétiser ce rêve.

Je t'aime.
William.

Toi et ta famille avez été l’élément clé de mon intégration à Paris, un reflet du grand cœur que tu avais, de ton sens du partage et de ta gentillesse. Ce fut un plaisir de t’avoir croisé dans cette courte vie que nous avons sur Terre, d’avoir appris à tes côtés, d’avoir partagé tous ces repas avec vous et surtout d’avoir ri avec toi. Je te souhaite une nouvelle vie dans un lieu encore inconnu pour nous. Que l’amour et le partage restent, encore une fois, tes priorités.

José.