Chère Simone
Ton départ nous a tous attristés, et moi en particulier…
Tu étais une des dernières icônes qui me rappelait le Liban d’autrefois…
Cet autrefois emprunt d’innocence et de joie de vivre…
Je me souviens encore de votre appartement rue Spears et de la gentillesse de votre accueil…
C’était avant que les circonstances ne changent en apportant avec elles l’exil, et les déchirements que ce genre de départ engendre… Tu as surmonté cette épreuve avec beaucoup de courage et en souffrant en silence.
Malgré tout, la vie continuait, presque normalement en raison du soutien sans faille de ta famille proche. Tes enfants étaient ton espoir et ta fierté et ton mari un soutien sur qui on pouvait compter. Avec le soutien d’Enrico, de Gianco, de Donna, des Brayers, de Janine et du reste de la famille tu étais solide comme un roc, et tu surmontais les difficultés avec un courage qui forçait l’admiration.
Les soucis de santé, ces derniers temps ne t’ont pas épargnée mais malgré tout, tu restais vaillante et quant on se parlait au téléphone, tu rendais grâce à Dieu. On sentait bien que les choses n’étaient pas au mieux, mais tu n’exprimais aucune plainte. L’amour de tes enfants, ta vaillance illuminaient ta vie était comme une bougie, comme une source de force qui te faisait tenir.
Ta famille était finalement devenue ta raison de vivre, et tu nous avais tous dans ton cœur… Quand on te parlait au téléphone, tu t’inquiétais de la situation au Liban et de comment nous allions, nous qui étions au Liban, Tu prenais des nouvelles de mes dialyses en te remémorant le souvenir d’Enrico qui devait lui aussi passer par là, pour me souhaiter d’aller bien..
Tu pensais quand même à nous alors que de ton coté tu suivais ton chemin de croix…Mais tu t’oubliais pour penser à nous parce que tu nous aimais du fond de ton cœur…
Mais l’être humain n’est pas fait en béton, mais de chair et d’os, avec un cœur qui palpite et qui aime… A force de lutter, ce cœur qui était le tient a gentiment, par une soirée que l’on n’attendait pas, a cessé de battre… Cessé de battre mais pas cessé d’aimer… Jésus, qui a vu tes souffrances a décidé de te donner sa paix. Et tu as ainsi pu rejoindre Donna, Enrico, et tous les autres membres de la famille partis dans l’espoir de rejoindre Jésus. Ils doivent te faire une grande fête de bienvenue…
Nous, par contre, notre tristesse est grande, car ton départ laisse un grand vide.
Tu seras toujours dans nos cœurs.
Que la grâce du Seigneur puisse être avec toi.
Elie de Beyrouth
Au nom de la famille de Beyrouth
Vu l'impossibilité d'effectuer des paiements à l'étranger; nous allons remplacer la bouquet de fleurs par un don à la mamoire de Simone à une église. C'est une manière en orient de rendre hommage au défunt.
Courage à tous! ; soyez forts.
Elie